Fin avril, un jour avant que SpaceX lance son dixième lot de satellites Starlink cette année, la Chine a célébré la création d’une nouvelle entreprise publique créée pour rivaliser avec Starlink, qui est dirigée par SpaceX appartenant à l’entrepreneur Elon Musk.

La startup, connue sous le nom de China Satellite Network Group, est chargée de lancer des satellites LEO et de diffuser des services Internet partout sur la planète.

Bien qu’émergeant, le China Satellite Network Group se classe au 26e rang sur la liste officielle de Pékin des 98 entreprises publiques – derrière les trois principaux opérateurs de télécommunications du pays: China Mobile, China Unicom et China Telecom.

La société est également la première entreprise d’État en Chine au niveau de l’État à établir son siège social à Xiongan, une ancienne zone rurale que le président Xi Jinping a choisie il y a quatre ans pour la reconstruire en une future ville intelligente.

Cela montre que l’État s’est officiellement joint à la concurrence, et bien que les entreprises publiques aient effectué des travaux dans ce domaine dans le passé, l’État étudie maintenant le plan dans son ensemble.

La création du China Satellite Network Group représente la dernière impulsion de Pékin dans sa tentative ambitieuse de fournir une connexion Internet mondiale via des satellites en orbite autour du monde, une technologie actuellement dominée par des acteurs américains, tels que SpaceX.

Avant l’émergence du China Satellite Network Group, les deux principales sociétés spatiales publiques du pays – la China Space Science and Technology Corporation (CASC) et la China Aerospace Science and Industry Corporation (CASIC) – avaient leurs propres programmes Internet par satellite.

Dans le cadre de ses programmes Hongyun et Xingyun, CASIC prévoit de lancer respectivement 156 et 80 satellites pour atteindre une couverture mondiale, tandis que CASC a annoncé en 2016 son intention de construire plus de 300 satellites dans le cadre du projet Hongyan.

Et en avril 2020, la Chine a ajouté l’Internet par satellite, ainsi que la 5G et l’intelligence artificielle, à sa liste de nouveaux développements d’infrastructures qu’elle vise à accélérer avec le soutien du gouvernement.

Alors que le China Satellite Network Group n’a pas encore lancé un seul satellite, la Chine a effectué des dépôts auprès de l’Union internationale des télécommunications (UIT) des Nations Unies en septembre dernier, indiquant l’intention du pays de construire deux ensembles de satellites LEO totalisant 12 992 satellites.

Ce nombre ne représente encore qu’une fraction des 42 000 satellites prévus que le service Starlink a enregistrés auprès de l’Union internationale des télécommunications, et les analystes affirment que ces dépôts ne sont qu’une exigence préliminaire qui ne se traduit pas toujours par des lancements réels.

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